Mbour(© 2022 Afriquinfos)- La Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) a fait le diagnostic de l’industrie du transport aérien sur le continent et s’attèlera à proposer desLes 15 pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest Cedeao ont décidé, fin juin 2019, de créer une monnaie appelée éco. Dans la foulée, l'union économique et monétaire ouest-africaine UEMOA a déclaré qu'elle allait changer le nom du franc CFA en éco. Il s'agit d'un vieux projet qui remonte à plusieurs le 20 avril 2000, à Accra, que les six pays ouest-africains Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigeria, Sierra Leone ont annoncé leur intention de créer une union monétaire en Afrique de l'Ouest UMOA. Celle-ci deviendra en avril 2002 la zone monétaire d'Afrique de l'Ouest ZMAO à côté de l'union économique et monétaire ouest-africaine UEMOA, regroupement de huit États ouest-africains essentiellement francophones à l'exception de la Guinée-Bissau ayant en partage le franc projet prévoyait une fusion ultérieure de cette seconde union monétaire avec l'UEMOA. Le but était de faire coïncider les frontières de l'union monétaire avec celles de la Cedeao. Ce scénario conduirait l'UEMOA à renoncer au franc CFA pour adopter l'éco, nouvelle monnaie régionale dont le régime de change vis-à -vis de l'euro et du dollar ne fut pas précisé. Mais sommes-nous aujourd'hui dans une configuration régionale propice à une union monétaire ?À LIRE AUSSIFranc CFA cinq choses à rappeler sur une monnaie qui fait débatLa Cedeao, une zone monétaire optimale ?Sur le plan théorique, c'est Robert Mundell qui a jeté les bases théoriques de la zone monétaire optimale. Autrement dit, il a énoncé les critères à l'aune desquels des régions du monde peuvent décider d'adopter une monnaie unique. Si l'on applique cette théorie à la Cedeao, que découvre-t-on ? La plupart des recherches qui analysent les coûts et les bénéfices d'une union monétaire au sein de la Cedeao Masson et Pattillo en 2001-2002, Benassy-Quéré et Coupet en 2005, Houssa en 2008, Tapsoba en 2009, Prasad en 2019 montrent que, si les bénéfices d'une monnaie unique pour les pays ouest-africains sont potentiellement importants en particulier en termes de commerce régional et de performances macro-économiques, les coûts n'en demeurent pas moins LIRE AUSSIRéformé, le franc CFA va glisser vers l'écoLes coûts d'une union monétaireLes analyses montrent que la divergence des chocs est si importante entre les économies ouest-africaines que les coûts d'une union monétaire au niveau de la Cedeao risqueraient d'être plus importants que les bénéfices spécifiquement, le fait que les pays de l'UEMOA soient importateurs nets de pétrole, alors que le Nigeria, véritable géant économique de la zone, est exportateur net de pétrole, rend a priori difficile la mise en place d'une politique monétaire commune à l'espace Cedeao. En effet, les pays de l'UEMOA et le Nigeria ne sont presque jamais dans la même phase du cycle économique lors de la survenance d'un choc d'offre par exemple la hausse ou la baisse du prix du pétrole.Une politique monétaire commune à des pays en opposition de phase dans le cycle économique ne peut pas être optimale. Elle induirait tôt ou tard la tentation, pour certains pays, de récupérer leur souveraineté monétaire afin de faire face aux défis spécifiques de leurs économies LIRE AUSSIKako Nubukpo Nous récupérons notre souveraineté monétaire »Les avantagesAu titre des bénéfices attendus, il convient de mentionner en particulier la réduction des coûts de transaction liés aux conditions sont requises pour que les gains d'une union monétaire soient supérieurs aux coûts le caractère symétrique des chocs qui affectent les différentes économies, et l'existence de mécanismes alternatifs par exemple une grande flexibilité des marchés devant prendre le relais des ajustements du taux de change lorsque surviennent des chocs d'autres arguments, fondés notamment sur l'approche endogène des critères d'optimalité, plaident pour la mise en place d'une monnaie unique au sein de la effet, l'existence même d'une telle union monétaire pourrait être source de développement du commerce régional et donc de lissage intrarégional des chocs affectant les économies de la Cedeao. En outre, il peut se développer la notion de partage des risques, illustrée par la mobilité accrue des facteurs de production, la mise en place d'institutions comme les fonds de compensation et le développement des marchés financiers LIRE AUSSIDette et colonisation de l'Afrique ces peurs que réveille la ChineLes enseignements de la zone UEMOAIl ne fait guère de doute que l'UEMOA ne correspond pas à tous les critères qui fondent l'optimalité d'une zone monétaire. En attestent les études empiriques qui montrent qu'il n'y a pas eu d'augmentation du caractère symétrique des chocs faible corrélation des chocs liés aux termes de l'échange. Cela s'explique notamment par la forte spécialisation des pays dans la production et surtout l'exportation de quelques matières premières, ce qui exclut une complémentarité entre outre, il existe une forte hétérogénéité des structures économiques dans une zone où coexistent trois types d'économies des économies sahéliennes fortement dépendantes des aléas climatiques Burkina, Mali, Niger ; des économies relativement industrialisées et à forte dominance des activités de services Côte d'Ivoire, Sénégal ; enfin, des économies côtières dont la dynamique est clairement tirée par le commerce d'import-export Bénin, Togo.En ce qui concerne le critère relatif à la mobilité de la main-d'œuvre, cette dernière est restée très faible en dépit de l'existence du traité de l'UEMOA qui prévoit dans son article 4 la libre circulation et le droit d'établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée. Les mouvements migratoires semblent être plus liés aux déterminants historiques et culturels qu'aux ajustements plus, les difficultés qu'a connues à la fin des années 2000 la Côte d'Ivoire, pays le plus important de l'Union sur le plan économique, n'ont pas facilité les migrations de travailleurs en direction de ce pays, dans un contexte de regain nationaliste illustré par les controverses autour de la notion d' ivoirité ».Enfin, la faible flexibilité des prix relatifs dans des économies structurellement oligopolistiques entre les mains d'oligopoles et le bas niveau du taux d'épargne couplé à la faible profondeur du marché financier régional réduisent les transferts intracommunautaires au plan microéconomique. Tout cela, couplé à la faiblesse des fonds structurels, empêche la mise en place de politiques d'envergure macroéconomique et sectorielle de convergence des pôles régionaux, et la transformation de l'UEMOA en une zone monétaire plus, le commerce intrarégional est resté faible, du fait notamment de la structure extravertie des économies priorité à l'exportation vers les pays du nord de matières premières agricoles et non agricoles, de l'étroitesse des marchés, des coûts de transport élevés, de la faible productivité du capital et de nombreuses entraves tarifaires et non tarifaires aux ce contexte, pourquoi la Cedeao, qui, pour une grande part, réplique les configurations économiques structurelles de l'UEMOA, réussirait-elle à devenir une zone monétaire optimale là où l'UEMOA a échoué ?À LIRE AUSSIAfrique – 72 ans du franc CFA ce que disent les spécialistesUne monnaie unique pour la Cedeao ?Plusieurs arguments plaident pourtant en faveur de la capacité de la Cedeao à devenir une zone monétaire optimale. Premièrement, tout choc affectant une économie de la Cedeao pourrait être plus vite amorti de manière endogène dans l'espace Cedeao que dans l'UEMOA, du fait de la taille importante du marché régional les flux d'échanges sont historiquement et culturellement beaucoup plus pérennes au sein de la Cedeao que ceux existant dans l'UEMOA. À titre d'illustration, les échanges entre le Togo et le Ghana, ou entre le Bénin et le Nigeria, ou encore entre le Niger et le Nigeria, le Sénégal et la Gambie, au sein desquels les proximités de peuplement, historiques et culturelles, jouent un rôle clé, sont de loin supérieurs en volume à ceux que l'on peut noter entre la plupart des pays membres de l' contrairement à l'UEMOA, le Nigeria est potentiellement capable de jouer, au sein de la Cedeao, le rôle de prêteur en dernier ressort » lors des premiers pas de la monnaie unique en supportant les coûts de la coordination régionale. Encore faudrait-il qu'il veuille le faire, eu égard notamment aux avantages tirés de la gestion nationale de sa monnaie, le naira, pour résoudre des difficultés d'ordre interne à sa fédération. L'UEMOA pourrait venir en appoint en apportant sa grande expérience de gestion d'une union monétaire. Pami les défis rencontrés par la commission de l'UEMOA, on peut citer les innovations institutionnelles, par exemple le principe de la surveillance point de vue théorique et empirique, l'UEMOA et la Cedeao ne sont pas des zones monétaires optimales, même si cette dernière dispose de quelques avantages. D'où la nécessité de corriger les caractéristiques structurelles des économies de l'Afrique de l'Ouest. Il en va de la réussite de l' LIRE AUSSIFranc CFA les réserves de change bientôt rapatriées* Kako Nubukpo est actuellement doyen de la faculté des sciences économiques et de gestion FASEG de l'université de Lomé au Togo. Il a été ministre de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques du Togo de 2014 à 2015 avant d'être directeur de la francophonie économique et numérique au sein de l'Organisation internationale de la francophonie jusqu'en décembre 2017.
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Palabres», le ueau des Nations Unies pou l’Afiue de l’Ouest et le Sahel ~UNOWAS a abrité, le 29 mars 2016, une rencontre sur le thème : « L’Exclusion sociale : l’autre défi de la stabilité, de la paix et de la Sécurité en Afrique de l’Ouest ». L’oje tif de ette rencontre était d’éhange su les conséquences de l
Les évêques d’Afrique de l’Ouest sont en assemblée plénière du 2 au 9 mai prochain à Abuja, la capitale du Nigeria. Au cours de cette session ordinaire, l’épiscopat ouest africain abordera les questions de fraternité humaine et de paix dans la région. Françoise Niamien – Cité du Vatican La 4ème assemblée plénière des Conférences épiscopales réunies de l’Afrique de l’Ouest, nouvelle appellation depuis 2020, NDLR Cerao-Recowa, s’ouvre ce mardi 2 mai à Abuja, la capitale nigériane, sur le thème Fratelli tutti chemin de fraternité et de paix durable en Afrique de l’Ouest». Le père Aka, secrétaire général de la Cerao-Recowa, dans une interview accordée à Vatican News explique qu’à travers ce thème, les évêques de l’Afrique de l’ouest se disent qu’ils ont l’obligation morale et spirituelle d’agir de telle sorte que les générations présentes et futures vivent et héritent d’une Afrique de l’Ouest pacifiée et habitable». Les évêques de l’Église famille de Dieu qui est en Afrique de l’Ouest entendent à partir de l’encyclique Fratelli tutti du Pape François qui se situe dans la même dynamique de pensée que Laudato Si’ prôner la culture de la rencontre, et la réconciliation de tous les acteurs de la maison commune». Ils soutiennent que l’attention accordé à la maison commune est la voie indiquée pour une paix durable en Afrique de l’Ouest», précise le père Aka, indiquant que Fratelli tutti nous invite à des relations fraternelles en repensant et en retrouvant et en reconstruisant le nous» social». Du nous et non du moi» Face aux nombreux problèmes d’ordre social et politique qui surgissent en l’Afrique de l’Ouest, les évêques de la Cerao-Recowa entendent insister sur la culture de la fraternité sociale, du nous et non du moi» souligne le secrétaire général de la Cerao-Recowa. Mettant en relief l’importance de la fraternité pour l’Africain, et en tant que gardien de leur frères et sœurs dans la foi, les évêques ouest africains veulent appeler tous les peuples de la sous-région à se considérer comme gardiens les uns des autres à travers des actions concrètes de paix, d’unité et de justice, de dialogue et de vivre ensemble, explique encore le père Aka. Bonne gouvernance, justice sociale, sécurité À Abuja, renseigne-t-il, les évêques de l’Afrique de l’Ouest aborderont également des questions liées à la gouvernance pastorale, la bonne gouvernance, la sécurité, l’accaparement de terres, à travers des conférences. Ces conférences seront suivies d’ateliers de réflexion pour déterminer des résolutions et recommandations qui orienteront la pastorale de la Cerao- Recowa les trois prochaines années. Après les travaux en atelier, les prélats feront le point des actions menées par le conseil permanent qui est leur organe de décision. Il s’agira pour eux, en outre, d’écouter différents rapports d’activité des commissions épiscopales du Secrétariat général, des institutions au sein de la Cerao-Recowa et du bilan financier du comité finance. Par la suite, ils échangeront avec les prêtres, les religieux, religieuses et les fidèles laïcs pour recueillir leurs suggestions en vue de tracer les sillons des trois années à venir. La fin des travaux de cette session sera marquée par les élections des présidents des membres des commissions. La messe de clôture de cette 4ème assemblée plénière aura lieu le dimanche 8 mai à la place Papal d’Abuja. Cerao-Recowa La Conférence épiscopale réunies de l’Afrique de l’Ouest, ou Regional episcopal conference of West Africa en anglais, en acronyme Cerao-Recowa, est une conférence épiscopale régionale qui rassemble les membres des Conférences épiscopales de 16 pays d’Afrique de l’Ouest, francophones, anglophones et lusophones. La mission de cette institution est d’inspirer et de renforcer l’Église famille de Dieu en Afrique de l’Ouest pour un témoignage crédible à travers la promotion de l’unité et de la solidarité, de la justice et de paix parmi les peuples de l’Afrique de l’Ouest, sur la base de l’enseignement de l’Église. L’actuel président de la Cerao-Recowa est Mgr Ignatus Kaigama, archevêque d’Abuja. Suivre l'entretien avec le père Joseph Aka, secrétaire général de la Cerao-Recowa
Lorganisation “solidarité laïque Afrique de l’Ouest“ a tenu une conférence de presse dans la matinée de ce jeudi 5 mars 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre avec les Hommes de médias entre dans le cadre de lancement du programme “Compétences pour demain (CPD)“ . Il s’agit de soutenir les initiatives