FanaticWindsurf 2019 : les nouvelles planches et constructions. Cette marque dĂ©sormais mythique fondĂ©e en 1981, la marque reprĂ©sente trois dĂ©cennies de l’histoire du windsurf et la promesse tenue de vous offrir de la qualitĂ©, de l’innovation et du [] Read more. Kitesurf.
Raiatea, le 29 mai 2022 - La Tahiti Pearl Regatta s’est achevĂ©e samedi soir aprĂšs deux ultimes manches dans le lagon de Taha’a. Vent et soleil Ă©taient au rendez-vous pour clore cette 18e Ă©dition en beautĂ©, marquĂ©e par la visite trĂšs sportive du ministre Naea Bennett. MalgrĂ© des matchs trĂšs disputĂ©s et quelques jolies percĂ©es, les concurrents inscrits en racing n’ont pas rĂ©ussi Ă  dĂ©loger les bateaux ancrĂ©s en tĂȘte du classement gĂ©nĂ©ral depuis le dĂ©but de la compĂ©tition. Photos Bertrand Duquenne Pour sa journĂ©e de clĂŽture, la Tahiti Pearl Regatta a eu l’honneur de recevoir la visite du ministre en charge des Sports, Naea Bennett. Et l’ancien capitaine des Tiki Toa ne s’est pas contentĂ© d’observer le ballet des voiliers depuis le bord invitĂ© par l’équipe d’Imagine Promotion Ă  rĂ©gater avec elle pour la premiĂšre Ă©tape du jour, le ministre s’est littĂ©ralement jetĂ© Ă  l’eau pour pouvoir embarquer sur le Diam 24 avant le dĂ©part. Le match sur cette Ă©tape s’est rĂ©vĂ©lĂ© musclĂ©, particuliĂšrement pour les Voiles lĂ©gĂšres, malmenĂ©es par les clapots d’un lagon trĂšs agitĂ©. Le Nacra 20 Jamis Bikes a d’ailleurs Ă©tĂ© contraint de renoncer Ă  l’épreuve, aprĂšs un dessalage fatal pour sa dĂ©rive. La houle n’a toutefois pas eu raison des jeunes du Yacht Club de Tahiti et de l’école de voile d’Arue, qui expĂ©rimentaient pour la plupart leur premiĂšre grande rĂ©gate. En temps rĂ©el, Benjamin Prioux et Raphael Poirrier, sur O’sea Sailing Team, rĂ©ussissent la performance de finir deux secondes devant le Diam Imagine Promotion et son Ă©quipier de marque. En temps compensĂ©, ce sont les benjamins de la compĂ©tition, Elohim Bouregba-Vitrac et Ariitea Andreani, qui terminent avec brio en tĂȘte sur leur Hobie Dragoon. En monocoque Division 1, Horo Horo GaĂ«l Lamisse et Tei Tei Bertrand Moisset reviennent en force devant EFTM BenoĂźt Parnaudeau. En Division 2, Diabolic HervĂ© Bride reste indĂ©trĂŽnable, suivi par Windfall Roland Marti et Raiatea Yacht Broker Eric Panissard. Un sans faute pour Diabolic et Viper Va’a Une fois la banane consommĂ©e, le comitĂ© de course a pu donner le dĂ©part de la derniĂšre Ă©preuve, souvent considĂ©rĂ©e comme la plus belle Ă©tape de la TPR le tour de Taha’a par le lagon. Thierry Hars, engagĂ© avec son Ă©quipe en catĂ©gorie Cruising a proposĂ© au ministre d’embarquer sur son catamaran Nemara-Team 66. Un nouveau dĂ©fi relevĂ© semble-t’il avec brio le voilier termine premier au classement, laissant dans son sillage le magnifique Oyster Seabird, skippĂ© par l’Anglais Mickael Huchinson, et Mama Rau Alain Plantier. En division 1, EFTM se venge de sa dĂ©faite du matin, en se classant devant Tei Tei et Horo Horo. En division 2, Diabolic reste indĂ©trĂŽnable, suivi par le Loup Josselin Dautel et Windfall. C’est un sans faute pour l’équipage de Tahiti, qui termine premier sur chacune des 6 courses. MĂȘme prouesse du cĂŽtĂ© des pirogues Ă  voiles le podium est restĂ© identique sur les 3 manches que devaient relever les rameurs Viper Va’a Alex Pelou, Schweppes Va’a Ta’ie Teiva VĂ©ronique et Team Tane Socredo Jean Teipi-Roka. Jolie performance Ă©galement pour la Team Vahine Socredo, barrĂ©e par ValĂ©rie L’Hostis, qui termine presque 3 minutes devant Tere Ma’ue Fabien Breuilh. En Voiles lĂ©gĂšres, O'sea Mahana Nacra 15 Ewen Triponel confirme sa suprĂ©matie sur le plan d'eau, suivi de Imagine Promotion Didier Arnould et O’Sea sailing Team Benjamin Prioux. Une soirĂ©e festive sous les Ă©toiles Ă©tait organisĂ©e samedi soir au motu Mahaea Ă  Taha’a pour cĂ©lĂ©brer la fin de cette 18e Ă©dition et couronner les vainqueurs de chaque catĂ©gorie. Rendez-vous est d’ores et dĂ©jĂ  pris pour la 19e, du 17 au 20 mai 2023. 𝗣𝗱𝗗𝗜𝗹𝗠 𝟼𝟬𝟼𝟼 đ— đ—ąđ—Ąđ—ąđ—–đ—ąđ—€đ—šđ—˜đ—Š đ——đ—œđ—©đ—œđ—Šđ—œđ—ąđ—Ą 𝟭 1 𝗘𝗙𝗧𝗠 - BenoĂźt Parnaudeau PF 2 𝗧𝗘𝗜 𝗧𝗘𝗜 - Bertrand Moisset PF 3 đ—›đ—ąđ—„đ—ą đ—›đ—ąđ—„đ—ą- GaĂ«l Lamisse PF đ— đ—ąđ—Ąđ—ąđ—–đ—ąđ—€đ—šđ—˜đ—Š đ——đ—œđ—©đ—œđ—Šđ—œđ—ąđ—Ą 2 1 𝗗𝗜𝗔𝗕𝗱𝗟𝗜𝗖 - HervĂ© Bride PF 2 đ—Ș𝗜𝗡𝗗𝗙𝗔𝗟𝗟 - Roland Marti PF 3 đ—„đ—”đ—œđ—”đ—§đ—˜đ—” 𝗬𝗔𝗖𝗛𝗧 đ—•đ—„đ—ąđ—žđ—˜đ—„ - Eric Panissard PF đ— đ—šđ—Ÿđ—§đ—œđ—–đ—ąđ—€đ—šđ—˜đ—Š đ—©đ—ąđ—œđ—Ÿđ—˜đ—Š đ—Ÿđ—˜Ìđ—šđ—˜Ì€đ—„đ—˜đ—Š 1 𝗱❜𝗩𝗘𝗔 𝗠𝗔𝗛𝗔𝗡𝗔 đ—Ąđ—”đ—–đ—„đ—” đŸ­đŸ± - Ewen Triponel PF 2 𝗬𝗖𝗧 𝗙𝗔𝗔𝗛𝗘❜𝗘 𝗠𝗔𝗧𝗔𝗜 - RaphaĂ«l Poirrier PF 3 𝗱❜𝗩𝗘𝗔 𝗩𝗔𝗜𝗟𝗜𝗡𝗚 𝗧𝗘𝗔𝗠 - Benjamin PRIOUX PF đ—Łđ—œđ—„đ—ąđ—šđ—šđ—˜đ—Š đ—”Ì€ đ—©đ—ąđ—œđ—Ÿđ—˜ 1 đ—©đ—œđ—Łđ—˜đ—„ đ—©đ—”âœđ—” - Alex Pelou PF 2 𝗩𝗖𝗛đ—Ș𝗘𝗣𝗣𝗘𝗩 đ—©đ—”âœđ—” 𝗧𝗔❜𝗜𝗘 - Teiva Veronique-Gatata PF 3 𝗧𝗘𝗔𝗠 𝗧𝗔𝗡𝗘 đ—Šđ—ąđ—–đ—„đ—˜đ——đ—ą - Jean Taiepii-Rocka PF đ—–đ—„đ—šđ—œđ—Šđ—œđ—Ąđ—š 1 đ—Šđ—˜đ—”đ—•đ—œđ—„đ—— - Michael Huchinson UK 2 𝗡𝗜𝗞𝗔𝗜𝗔 - Hartmut Herrmann DE 3 𝗠𝗔𝗠𝗔 đ—„đ—šđ—”đ—š - Alain Plantier-Boissonnet PF Naea Bennett, ministre en charge des Sport Tu as rĂ©gatĂ© ce matin sur le Diam24 Imagine Promotion de Didier Arnould, est-ce que tu peux nous raconter comment s’est dĂ©roulĂ©e la course ? "Comme ils disent C’était trĂšs rock’n’roll ! ». Je dĂ©couvrais ce monde de la voile, c’est impressionnant. J’ai voulu participer pour voir ce que ça fait d’ĂȘtre Ă  bord, comprendre comment ça se passe, la relation qui lie l’équipe. C’est un sport assez technique et tactique. C’était une expĂ©rience vraiment intĂ©ressante, je suis content d'y avoir participĂ©." Qu’est-ce que tu as appris Ă  bord de ce Diam24 ? "D’abord, j’ai dĂ» apprendre comment ne pas tomber ! Lorsque le bateau va vraiment vite, tu cherches une corde Ă  laquelle t’accrocher, mais lĂ  on te dit non, ne touche pas ça ! » rires. Il faut trouver sa place, c’est loin d’ĂȘtre Ă©vident. Heureusement, j’étais avec des professionnels, qui expliquent bien, donc tout s’est vraiment bien passĂ©." Pour la deuxiĂšme Ă©tape, tu as rĂ©gatĂ© sur le catamaran Team 66-Nemera, c’était une expĂ©rience diffĂ©rente ? "Oui, c’était bien parce que j’ai pu voir deux diffĂ©rentes façons de naviguer, la premiĂšre un peu plus courte mais trĂšs vive et rapide, la seconde plus tactique. J’ai constatĂ© que la cohĂ©sion d’équipe est trĂšs importante. Il y a eu des moments oĂč nous nous comprenions moins bien, tout de suite le bateau ralentissait, ça ne pardonne pas. J’ai vraiment pu mesurer l’importance Ă  bord de bien communiquer et d’avoir un fort esprit d’équipe. Dans ce sport, on peut avoir l’impression que c’est le skipper, le peperu, qui navigue, mais chacun est capital Ă  son poste. En rĂ©gate, un Ă©quipage c’est une vĂ©ritable Ă©quipe sportive." Vous arrivez premier sur la ligne d’arrivĂ©e, c’est la cerise sur le gĂąteau ? "ForcĂ©ment, c’est parfait, je suis un compĂ©titeur, j’aime bien gagner, mais mon plus grand plaisir reste d’avoir dĂ©couvert la discipline." Est-ce que tu peux nous donner tes impressions aprĂšs cette premiĂšre expĂ©rience de la TPR ? "C’est un Ă©vĂ©nement magique. Les sensations priment tous ces bateaux avec toutes ces couleurs, la vitesse
 On est dans notre Ă©lĂ©ment, vraiment la mer, le vent, le soleil. J’ai discutĂ© avec des internationaux, ils m’ont expliquĂ© qu’ils ont vu des rĂ©gates un peu partout dans le monde, mais que cette course a vraiment quelque chose de spĂ©ciale. Pour eux c’est la meilleure. Je veux bien les croire, parce que j’ai beaucoup voyagĂ© Ă©galement, chez nous on est vraiment bien, les paysages sont uniques. Je pense que c’est une course Ă  faire au moins une fois dans sa vie." Ewen Triponel et Amandine Jacobe, O’Sea Mahana Nacra 15, vainqueurs en Multi Voiles lĂ©gĂšres Vous vous ĂȘtes illustrĂ©s sur le plan d’eau pendant ces trois jours. Est ce que vous avez l’habitude de rĂ©gater ensemble ? Ewen Pas du tout, c’est tout rĂ©cent ! Mais c’est assez instinctif. On avait dĂ©jĂ  deux rĂŽles diffĂ©rents sur nos anciens bateaux. On garde nos postes habituels, donc on a trouvĂ© nos marques facilement. Amandine Ewel est Ă  la barre, moi je suis Ă  la GV Grand voile, ndlr et au spi. On s’entend trĂšs trĂšs bien, on se comprend vite, donc sur l’eau tout file ! La course doit ĂȘtre Ă©prouvante, parfois, en Nacra
 Ewen oui, c’est difficile ! Certaines courses sont vraiment longues. Amandine L’étape la plus dure pour moi, c’était la deuxiĂšme, la East Coast, je l’ai trouvĂ© super longue, on avait peu de vent et il faisait chaud. Et votre Ă©tape prĂ©fĂ©rĂ©e ? Ewen et Amandine la toute premiĂšre banane, dans le grand banc. On est habituĂ© Ă  ce type de parcours, donc on Ă©tait plus Ă  l’aise. On connait les manoeuvres par coeur, on sait quoi faire, Ă  quel moment. Est-ce que vous allez encore rĂ©gater ensemble pour d’autres compĂ©titions ? Amandine On va faire les championnats de PolynĂ©sie, qui servent de qualifications pour les championnats de France qui auront lieu en aoĂ»t. MĂ©rouane Delaporte et AmĂ©lie Grandon, Nacra 20 Jamis Bikes Vos impressions Ă  chaud, aprĂšs cette 18e Ă©dition ? MĂ©rouane Franchement, c’était trop bien. On tient Ă  remercier l’organisation d’avoir conservĂ© le format instaurĂ© l’annĂ©e derniĂšre, centrĂ© autour de Raiatea et Taha’a, avec des parcours adaptĂ©s aux voiles lĂ©gĂšres. On a un plan d’eau exceptionnel ici, avec souvent de bonnes conditions de vent, et les parcours sont tous variĂ©s. La banane dans la baie de Haamene, par exemple, est super tonique. Il n'y a pas beaucoup d’eau, hier il y avait du vent, plein de risĂ©es
On a fait le plein de sensations. AmĂ©lie Au niveau technique, ça offre des parcours hyper intĂ©ressants les passages de passe, les reliefs qui changent
 C’est moins monotone que les grandes traversĂ©es, oĂč on voyait pas grand monde finalement, lĂ  les flottes restent serrĂ©es, il y a plus de jeu, c’est vraiment fun. Vous avez rencontrĂ© pas mal d’avaries tout au long de la course
 MĂ©rouane En fait, ça a mĂȘme commencĂ© la veille du dĂ©part. En manipulant le bateau pour le sortir de l’eau, on a fait une petite erreur de manipulation une risĂ©e est entrĂ©e dans la grand voile et le bateau a glissĂ© de la remorque, qui s’est encastrĂ©e dans la coque. Heureusement, des professionnels de Raiatea ont pu venir rĂ©parer dĂšs le lendemain matin. Ils ont fait un boulot exceptionnel, en 5 heures, ils nous ont tout rĂ©parĂ©. On tient vraiment Ă  les remercier. Et puis aprĂšs, on a eu aussi eu une petite chute de l’équipier au trapĂšze, ça a fissurĂ© la barre de liaison et on a dĂ» rentrer. Pareil, on a pu compter sur une Ă©quipe de Raiatea, qui nous a permis de prendre le dĂ©part ce matin. Et enfin sur la banane, je sais pas si on peut parler d’une avarie, plutĂŽt d’un clapotage ! Il y avait pas mal de bouillon dans le lagon, Ă  un moment on allait amorcer un empannage, et je sais pas trop ce qui s’est passĂ©, si c’était une vague ou autre, mais on est parti au tas. C’était assez impressionnant parce que c’est la premiĂšre fois que le bateau se mettait Ă  180°, complĂštement sous l’eau. Vous vous ĂȘtes fait peur, un peu ? MĂ©rouane on a surtout eu peur de devoir s’arrĂȘter lĂ  ! Ça m’est dĂ©jĂ  arrivĂ© sur d’autres bateaux, donc j’avais l’espoir qu’on le remette Ă  l’endroit, mais il n’y avait pas beaucoup d’eau, on Ă©tait juste Ă  cĂŽtĂ© du grand banc central, oĂč il y a pas mal de piĂšges, donc j’ai quand mĂȘme eu peur de perdre le bateau. On est content parce qu’on a su garder notre sang froid, on s’est briefĂ©, on s’est encouragĂ© et on a rĂ©ussi Ă  le remettre Ă  l’endroit. On a quand mĂȘme perdu une dĂ©rive dans la bataille. On connaissait pas bien le bateau, ça fait peu de temps que je l’ai, donc c’est normal, mais l’annĂ©e prochaine on reviendra avec plus d’entraĂźnement et encore plus de motivation ! RĂ©digĂ© par Roxane Berget le Dimanche 29 Mai 2022 Ă  2024 Lu 869 fois
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Allezon part, on met les voiles Claude FonfrĂšde Allez on part, on met les voiles On va s'offrir une autre Ă©toile On quitte la terre aujourd'hui Pour visiter la galaxie. Kaori CĂ©line FuentĂšs En allant te promener A l’om e de nos foĂȘts, LĂšve bien tes yeux au ciel Pour voir un ĂȘtre exceptionnel . . .

Les Ă©lus RN au conseil rĂ©gional de Bourgogne-Franche-ComtĂ© ont provoquĂ© un vĂ©ritable scandale. Capture Twitter Julien Odoul lors de la sĂ©ance du conseil rĂ©gional de Franche ComtĂ© vendredi 11 novembre Capture Twitter POLITIQUE - Des cris, des amalgames, de l’agitation sur Twitter et un enfant qui pleure. Vendredi 11 octobre, Ă  l’occasion de la sĂ©ance plĂ©niĂšre du Conseil rĂ©gional de Bourgogne-Franche-ComtĂ© Ă  Dijon, une classe de CM2 avait pris place aux abords de l’hĂ©micycle pour “dĂ©couvrir le fonctionnement d’une assemblĂ©e dĂ©mocratique”, rapporte Bien Public. Une sortie scolaire des plus classiques, mais qui a tournĂ© au fiasco quand l’élu du Rassemblement national, Julien Odoul, a dĂ©cidĂ© de cibler une mĂšre accompagnatrice de ce groupe d’écoliers. Son tort porter un voile. “Au nom de nos principes rĂ©publicains et laĂŻcs, j’ai demandĂ© Ă  Marie-Guite Dufay prĂ©sidente PS de la rĂ©gion, NDLR de faire enlever le voile islamique d’une accompagnatrice scolaire prĂ©sente dans l’hĂ©micycle”, s’est vantĂ© l’intĂ©ressĂ© sur Twitter, en publiant la vidĂ©o de son esclandre. Comme on peut le voir sur les images, son intervention a provoquĂ© un tollĂ© dans l’assemblĂ©e. “Nous sommes dans un bĂątiment public, nous sommes dans une enceinte dĂ©mocratique, madame a tout le loisir de garder son voile chez elle, dans la rue, mais pas ici !”, a lancĂ© Julien Odoul, sous les cris indignĂ©s de plusieurs Ă©lus. AprĂšs plusieurs minutes de brouhaha, et face au refus de la prĂ©sidente d’accĂ©der Ă  leur demande, les conseillers RN ont quittĂ© l’hĂ©micycle. AprĂšs la sĂ©ance, la prĂ©sidente de la rĂ©gion a publiĂ© un communiquĂ© au vitriol dĂ©nonçant le comportement des Ă©lus d’extrĂȘme droite. “Le prĂ©sident du groupe RN, Julien Odoul, a donnĂ© le ton de ses prioritĂ©s pour la RĂ©gion racisme, discrimination et incitation Ă  la haine”, dĂ©plore l’élue socialiste qui, selon Le Monde, n’exclut pas de porter plainte. Que dit la loi? Dans son intervention, l’élu lepĂ©niste a justifiĂ© sa demande au nom des principes de laĂŻcitĂ©, puis en brandissant le rĂšglement intĂ©rieur. Concernant le premier point, Julien Odoul a tout faux. Aucun texte n’obligerait cette femme a enlever son foulard dans l’enceinte du Conseil rĂ©gional. La loi de 2010 interdit la dissimulation du visage dans l’espace public, et non le port du voile. Pour ce qui est du rĂšglement intĂ©rieur, c’est la prĂ©sidente de la RĂ©gion qui en a rappelĂ© le fonctionnement. “Nous pouvons interdire l’accĂšs Ă  une personne dont le comportement est susceptible de troubler le dĂ©roulement de la sĂ©ance. Donc il n’y a aucune raison que cette personne sorte”, a-t-elle rĂ©torquĂ©. Fin de la polĂ©mique? Pas du tout. Ce samedi 12 octobre, le prĂ©sident du groupe RN a Ă©tĂ© accusĂ© sur les rĂ©seaux sociaux d’avoir humiliĂ© une mĂšre de famille devant son fils. Plusieurs tĂ©moignages publiĂ©s dans la presse affirment en effet que le petit garçon dont la mĂšre a Ă©tĂ© prise pour cible par Julien Odoul a quittĂ© l’hĂ©micycle en pleurs. “Le droit de haĂŻr sous prĂ©texte de laĂŻcitĂ©â€ Au Monde, une Ă©lue de l’Union des dĂ©mocrates et des Ă©cologistes a racontĂ© une scĂšne hallucinante. Alors qu’elle se rendait aux toilettes, la mĂšre de famille aurait Ă©tĂ© violemment prise Ă  partie par une Ă©lue rĂ©gionale d’extrĂȘme droite, ex-tĂȘte de liste FN et dĂ©sormais exclue du RN. “Vous ĂȘtes soumise, vous allez voir, quand les Russes vont arriver, vous allez dĂ©gager!”, lui aurait-elle lancĂ©, avant qu’un membre de la sĂ©curitĂ© s’interpose. Toujours sur Twitter, Julien Odoul a contre-attaquĂ©... en publiant le message privĂ© et qui aurait donc dĂ» le rester du journaliste Claude Askolovitch qui le qualifiait de “salaud” pour avoir accablĂ© cette mĂšre de famille de la sorte. RĂ©ponse de RaphaĂ«l Enthoven, dont l’opposition au port du voile pour les mĂšres accompagnatrices est pourtant de notoriĂ©tĂ© publique “Salaud n’est pas une insulte, mais un constat Julien Odoul. Quel autre mot pour dĂ©signer un Ă©lu qui se met hors-la-loi pour humilier une mĂšre devant son fils ? Ce n’est pas la laĂŻcitĂ© que vous dĂ©fendez, c’est le droit de haĂŻr sous prĂ©texte de laĂŻcitĂ©â€, a-t-il Ă©crit sur le rĂ©seau social. Dans la matinĂ©e, la secrĂ©taire d’État Ă  l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes a sĂšchement recadrĂ© Julien Odoul. “Le RN n’est pas qualifiĂ© pour parler au nom des femmes qui se battent pour leurs droits partout’ . Vous n’ĂȘtes nos alliĂ©s nulle part”, a rĂ©torquĂ© MarlĂšne Schiappa, affirmant que “c’est en humiliant les mĂšres publiquement devant leurs enfants qu’on crĂ©e du communautarisme”. En dĂ©but d’aprĂšs-midi, Marie-Guite Dufay a annoncĂ© qu’elle s’est entretenue “longuement” avec la maman afin de lui tĂ©moigner son soutien. “Je me rends mardi Ă  Belfort pour rencontrer les enfants, leur enseignante et accompagnatrices”, a-t-elle dĂ©clarĂ© sur Twitter. À voir Ă©galement sur Le HuffPost

VictorHugo. RĂ©gis Gonzalez, A demain, LĂ©opoldine, 2021. Gravure Ă©dition limitĂ©e en vente dans notre Galerie d’Art. Demain, dĂšs l’aube, Ă  l’heure oĂč blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forĂȘt, j’irai par la montagne. Je
Tout part d’une salade. Une salade aveyronnaise servie Ă  midi sous les platanes, Ă  la terrasse d’une brasserie de Malakoff Hauts-de-Seine, vers la fin du mois d’aoĂ»t. Le plat fait saliver la cliente d’une table voisine, qui demande Excusez-moi mademoiselle, c’est quoi la salade que vous avez commandĂ©e ? » La rĂ©ponse ne fait pas un pli D’abord, on ne dit plus mademoiselle. » RĂ©action immĂ©diate Ah, vous me faites un cours de droit ? »La cliente Ă©conduite tombe Ă  pic. AttablĂ©e devant l’enviable salade se tient une militante fĂ©ministe Ă  temps complet Julie Muret, 42 ans, ancienne porte-parole de l’association Osez le fĂ©minisme ! et, dĂ©sormais, tout Ă  la fois formatrice Ă  l’égalitĂ© femmes-hommes et Ă©lue Ă©cologiste, responsable de la dĂ©lĂ©gation ville et genre » Ă  la mairie de Malakoff. J’ai menĂ© la campagne pour la suppression du nom de jeune fille et du mademoiselle, c’était l’hystĂ©rie, confiait-elle juste avant l’interrogatoire sur son assiette
 On me disait “C’est un sujet anecdotique !”Aussi, combien de fois j’ai entendu “On ne peut plus rien dire !” Mais non ! “Mademoiselle”, c’est sexiste, cela nous renvoie Ă  notre situation maritale. On ne demande pas l’équivalent aux hommes. » Avec son emploi du mademoiselle », banni depuis 2012 des formulaires administratifs, la cliente de la brasserie sous les platanes se montre-t-elle sexiste pour autant ? La soixantaine passĂ©e, elle a peut-ĂȘtre applaudi Ă  tous les combats du Mouvement de libĂ©ration des femmes MLF depuis sa crĂ©ation, en 1970
Heurts entre fĂ©ministesLes situations se rĂ©vĂšlent en effet nombreuses oĂč des fĂ©ministes femmes et hommes convaincus se voient reprocher par des plus jeunes de ne pas l’ĂȘtre assez, jugent que ces derniers vont trop loin ou se sentent dĂ©passĂ©s, voire inquiets. Il y a par exemple ce pĂšre, fervent dĂ©fenseur de l’égalitĂ© salariale, qui trouve dĂ©risoires les plaidoiries de sa fille pour l’écriture inclusive. Se battre pour des parenthĂšses et des tirets, du temps perdu Ă  cĂŽtĂ© de la fiche de paie
 » Il y a aussi cette tante, quadragĂ©naire, diplĂŽmĂ©e et indĂ©pendante, qui met sa niĂšce adolescente en garde contre des regards masculins sur ses tenues, pour s’entendre dire Toi, tu adaptes tes habits au regard des hommes, mais moi, je m’habille comme je veux, c’est Ă  eux de s’adapter. Je suis libre. » Ou cette mĂšre, qui estime impudique, voire victimaire, l’engagement des plus jeunes pour la reconnaissance et la prise en charge de l’endomĂ©triose. Autant de heurts entre des esprits qui, pourtant, revendiquent tous des convictions fĂ©ministes.→ À LIRE. De mĂšre en fille, Ă  chacune son fĂ©minismeÀ quoi ce dĂ©calage tient-il ? Banal conflit de gĂ©nĂ©rations, classique dĂ©crochage des anciens devant la relĂšve des plus jeunes ? Les fĂ©minismes Ă©tant porteurs d’une sociĂ©tĂ© alternative, plus ou moins rĂ©volutionnaire, ils sont toujours trĂšs dĂ©rangeants pour une partie de la population et entraĂźnent des rĂ©sistances, des frictions, explique l’historienne Bibia Pavard, coauteure de Ne nous libĂ©rez pas, on s’en charge. C’était le cas au XIXe siĂšcle, au XXe
 » Et aujourd’hui aussi, avec les aĂźnĂ©s dans le rĂŽle des conservateurs, et les plus jeunes dans celui des avant-gardistes ? Pas tout Ă  fait. Les frictions, voire la rĂ©sistance, s’exercent aussi au sein du fĂ©minisme, en 2020, irait-il trop loin ? Perdrait-il de vue l’essentiel ? Nouveaux maccarthystes », s’indignait Mazarine Pingeot dans Le Monde, le 29 juillet dernier. En se rĂ©fĂ©rant aux anticommunistes amĂ©ricains des annĂ©es 1950, la romanciĂšre et philosophe rĂ©agissait Ă  la dĂ©nonciation par deux Ă©lues Ă©cologistes et fĂ©ministes de la proximitĂ© de Christophe Girard, adjoint Ă  la culture Ă  la mairie de Paris, avec l’écrivain Gabriel Matzneff, visĂ© par une enquĂȘte pour viol sur mineur. Les faits ne constituent pas un dĂ©lit, mais leur dĂ©nonciation virulente a conduit Ă  la dĂ©mission du responsable politique, le 23 juillet. Lynchage mĂ©diatique », nĂ©o-fĂ©minisme guerrier », dĂ©nonçait, comme en Ă©cho la philosophe Elisabeth Badinter dans Le Journal du dimanche, le 6 septembre.→ Christophe Girard a-t-il dĂ©missionnĂ© ?Les charges pĂšsent lourd. Elles renvoient Ă  un rĂŽle d’oppresseurs celles qui prĂ©tendent libĂ©rer. Faut-il les imputer Ă  des Ăąmes inquiĂštes de voir leur monde changer, ou Ă  un fĂ©minisme qui, en 2020, irait trop loin ? Perdrait de vue l’essentiel ? Verrait de la politique partout ? Opposer les gĂ©nĂ©rations de fĂ©ministes est tentant. Jeunes femmes mieux loties que leurs mĂšres et leurs grands-mĂšres, qui ont menĂ© la lutte pour elles », dĂ©nonçait ainsi Mazarine Pingeot dans Le lĂ©gitimes contre traques superflues ?Il y aurait donc les pionniĂšres mĂ©ritantes d’un cĂŽtĂ© et, de l’autre, les enfants gĂątĂ©es. Les luttes lĂ©gitimes pour le droit de vote, d’avorter ou d’ouvrir un compte en banque d’une part et, d’autre part, des traques superflues du patriarcat jusque dans les recoins de la langue et du passĂ©. SchĂ©ma trop simple, lĂ  aussi. Les combats d’aujourd’hui – pour la fĂ©minisation des noms, par exemple – sont permis par les avancĂ©es d’hier, comme la paritĂ© en politique. De 1970 Ă  2020, il y a une continuitĂ©. Les inĂ©galitĂ©s ayant reculĂ©, celles subsistant semblent d’autant plus inacceptables, c’est tout le paradoxe », analyse le sociologue François Dubet. Aussi, les attaques ad hominem, rĂ©elles, ne rĂ©sument pas l’ensemble des combats fĂ©ministes aujourd’ en 2020, de rĂ©sumer ces derniers en un slogan, une cause, un mouvement, une personne
 On assiste Ă  un approfondissement de la dynamique Ă©mancipatrice et Ă  une multiplication des revendications qui, inĂ©vitablement, fait naĂźtre des batailles minoritaires ou des voix intolĂ©rantes, prĂ©vient la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, auteure de Seins, En quĂȘte d’une libĂ©ration 2. Mais c’est le propre des luttes politiques, il ne faut pas s’arrĂȘter Ă  cela. » Les inĂ©galitĂ©s ayant reculĂ©, celles subsistant semblent d’autant plus inacceptables »François Dubet, sociologuePremiĂšre difficultĂ© pour apprĂ©hender le », ou plutĂŽt les » fĂ©minismes aujourd’hui, tant sont diverses les façons de dĂ©fendre l’égalitĂ© et la libertĂ© des sexes, pour recourir Ă  une dĂ©finition minimaliste contrairement aux batailles emblĂ©matiques du passĂ©, celles de 2020 ne visent pas l’adoption d’une loi. Nous avons achevĂ©, Ă  la fin du siĂšcle dernier, en France et dans le monde occidental, le cycle de droits initiĂ© il y a deux cents ans, notamment avec la paritĂ© et le pacs », rappelle GeneviĂšve Fraisse, philosophe de la pensĂ©e fĂ©ministe au CNRS et auteure de FĂ©minisme et philosophie 1. Des militants s’attaquent aux stĂ©rĂ©otypes, aux comportements, aux usages
 L’égalitĂ©, ce n’est pas seulement sur la fiche de paie, rĂ©sume la journaliste Myriam Levain, cofondatrice du site d’information Cheek magazine. C’est aussi la fin des injonctions Ă  la maternitĂ© ou Ă  l’éternelle jeunesse. C’est un vaste travail de dĂ©construction. » Dans ces domaines, les contours bougent, les sensibilitĂ©s les fronts foisonnent contre les violences sexuelles et le harcĂšlement de rue, pour le port du voile islamique, la reconnaissance de l’endomĂ©triose, la baisse de la TVA sur les protections hygiĂ©niques
 L’arsenal se montre tout aussi divers. Être fĂ©ministe en 2020 peut consister Ă  dĂ©noncer sur Instagram les stĂ©rĂ©otypes sexistes dans le marketing – le crĂ©neau de l’association PĂ©pite faire irruption, avec une barbe postiche, dans les conseils d’administration exclusivement masculins – le mode d’action de La - 4 JUILLET 2020 Collage contre les fĂ©minicides, en soutien avec les colleuses Corses. Une quinzaine de colleuses ont collĂ©es dans les rues de Paris, la veille d’une manifestation feministe en Corse. Elles souhaitaient apporter leur soutien Ă  leurs soeurs sur l’Ile. En France, Ă  Paris, le samedi 4 juillet 2020. / NnoMan Cadoret Ou, comme Les Colleuses, placarder des lettres noires sur fond blanc sur les murs de Cherbourg, de Thonon-les-Bains ou de Toulouse pour rĂ©sumer l’effroyable banalitĂ© du fĂ©minicide – On ne naĂźt pas femme, on en meurt » –, en Ă©cho Ă  l’aphorisme de Simone de Beauvoir, on ne naĂźt pas femme, on le devient ». Une diversitĂ© de fond et de forme qui multiplie les occasions de grĂące aux rĂ©seaux sociauxÀ l’origine du foisonnement, il y a MeToo, un moment qui a fait rupture », explique la philosophe GeneviĂšve Fraisse. InarrĂȘtable », planĂ©taire, la dĂ©ferlante de tĂ©moignages de victimes de harcĂšlement et de violences sexuelles a rĂ©veillĂ© les fĂ©minismes. Un Ă©ventail de possibilitĂ©s s’est ouvert, il y a dĂ©sormais de nouvelles pratiques fĂ©ministes dans tous les sens, poursuit, enthousiaste, celle qui fut dĂ©lĂ©guĂ©e interministĂ©rielle aux droits des femmes auprĂšs de Lionel Jospin. L’écho est encore plus important dans la sociĂ©tĂ© qu’à l’époque du MLF. » Un Ă©cho qui tient Ă  la caisse de rĂ©sonance des rĂ©seaux sociaux. Ils ont accĂ©lĂ©rĂ© la circulation des idĂ©es, analyse IrĂšne Despontin LefĂšvre, qui rĂ©alise une thĂšse en sciences de l’information et de la communication sur le collectif NousToutes. Militantismes en ligne et sur le terrain s’articulent. »Les militants sentent un vent fĂ©ministe souffler plus que jamais sur la sociĂ©tĂ©. On est dans une super pĂ©riode, ça bouge si vite ! », s’enthousiasme Caroline de Haas. Quand, en 2009, l’ancienne syndicaliste Ă©tudiante, 40 ans aujourd’hui, créé l’association Osez le fĂ©minisme !, elle veut redorer le blason du fĂ©minisme ». Les dĂ©cennies 1990 et 2000 comportent des avancĂ©es dĂ©terminantes – pacs, parité  Mais l’État a pris en charge certains combats et le militantisme, lui, n’a plus l’élan joyeux des annĂ©es 1970. C’est le creux de la vague aprĂšs cet Ăąge d’or oĂč des groupes femmes » palpitaient d’intenses dĂ©bats dans chaque fac
 Au dĂ©but des annĂ©es 2010, on faisait des confĂ©rences sur "Ă  quoi bon ĂȘtre fĂ©ministe" ? », se souvient Caroline De Haas. Dix ans plus tard, l’heure est Ă  l’action, plus Ă  la pĂ©dagogie. Je ne me lĂšve plus en me demandant comment je vais rendre le fĂ©minisme visible, mais quels outils je vais apporter pour qu’il soit mis en pratique. ». En 2018, la militante a créé le collectif NousToutes, qui publie une comptabilitĂ© saisissante des violences faites aux femmes, interpelle les pouvoirs publics, sensibilise l’ du groupe fĂ©ministe La Barbe le 18 septembre 2011 devant le siĂšge de TF1 avant l’interview de DSK au 20 heures. / RaphaĂ«l Fournier / Divergence 2020, annĂ©e zĂ©ro des combats fĂ©ministes ? Loin de lĂ , mĂȘme si la dĂ©termination de la relĂšve le suggĂšre parfois, oubliant les portes ouvertes par les aĂźnĂ©s. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, nous avons manifestĂ© Ă  Marseille, de nuit, contre le harcĂšlement dans la rue, rappelle Christine Villeneuve, codirectrice de la maison d’édition Des femmes–Antoinette Fouque, du nom de l’une des fondatrices du MLF. Mais Ă  l’époque, la presse relayait peu nos actions. » L’interpellation des pouvoirs publics n’est pas non plus une invention. Mais le relais par les rĂ©seaux sociaux, lui, appartient Ă  l’époque. Les rĂ©seaux sociaux ont permis de mettre Ă  l’ordre du jour des sujets ignorĂ©s, l’islamophobie, la grossophobie, la transphobie
 »Rokhaya Diallo, militante et journalisteAutre trait des temps la segmentation des causes s’est accentuĂ©e, au risque de la dispersion. Elle s’opĂšre tout Ă  la fois selon les convictions – pour ou contre la prostitution, la gestation pour autrui
 –, mais aussi les identitĂ©s, fĂ©minisme musulman, afrofĂ©minisme
 Les rĂ©seaux sociaux ont permis des espaces de parole alternatifs pour des femmes qui n’accĂ©daient pas aux mĂ©dias, analyse la militante et journaliste Rokhaya Diallo. Cela leur a permis de mettre Ă  l’ordre du jour des sujets ignorĂ©s, l’islamophobie, la grossophobie, la transphobie
 » Au point que le nous » recule au profit du je », ou d’une communautĂ©, dans un mouvement qui chagrine les esprits les plus attachĂ©s Ă  l’universalitĂ©. Sur les rĂ©seaux sociaux, chacun peut parler pour soi-mĂȘme, mais il est difficile de passer de la somme des expĂ©riences personnelles Ă  des revendications et Ă  un rĂ©pertoire d’actions communs, analyse le sociologue François Dubet. Les partis politiques ont, pour cette raison, beaucoup de mal Ă  faire une offre. » De quoi gĂ©nĂ©rer une insatisfaction et des dĂ©bats durables
Lutte contre le harcĂšlement de rue et les fĂ©minicides, demande de reconnaissance de l’endomĂ©triose, dĂ©nonciation des violences obstĂ©tricales
 Un enjeu commun rĂ©unit nĂ©anmoins les luttes d’aujourd’hui, selon GeneviĂšve Fraisse Le corps des femmes est en train de prendre sa place. C’est comme si elles disaient mon corps m’appartient, il a le droit de circuler Ă  l’heure que je souhaite et d’ĂȘtre envisagĂ© dans toute sa complexitĂ©. » Le corps figurait parmi les prĂ©occupations des annĂ©es 1970. Mais Ă  l’époque, les femmes s’attaquaient Ă  la division sexuĂ©e du monde, qui les assignait Ă  la fonction maternelle », rappelle Camille Froidevaux-Metterie. Une autre Ă©tape se franchit aujourd’hui Bien que les femmes aient tournĂ© la page de siĂšcles d’enfermement dans leur corps procrĂ©ateur, poursuit la philosophe, on s’est aperçu qu’elles n’avaient pas cessĂ© d’ĂȘtre des corps sexuels “à disposition”. Les fĂ©ministes ont dĂ©cidĂ© de ne plus accepter cela, d’oĂč cet intense retour aux questions corporelles. » Un enjeu Ă  mĂȘme de dĂ©passer les malentendus entre de trois femmes en lutteChristine Delphy, aux dĂ©buts du MLFChristine Delphy, en 2011. / THOMAS SAMSON/AFP Ce jour-lĂ , elle fait partie des neuf femmes qui progressent, dĂ©terminĂ©es, vers l’Arc de triomphe. Comme elles, elle soulĂšve une banderole barrĂ©e de cette inscription Il y a plus inconnu que le soldat, c’est sa femme. » Et comme elles, elle nourrit l’espoir de dĂ©poser une gerbe de fleurs sous le monument, en hommage Ă  cette Ă©pouse anonyme
 Nous sommes le 26 aoĂ»t 1970, la sociologue Christine Delphy a 28 ans. Cinquante ans plus tard, elle n’a rien oubliĂ© de l’acte fondateur du Mouvement de libĂ©ration des femmes MLF. Il y avait cette grande manifestation aux États-Unis Ă  l’occasion des 50 ans du droit de vote des femmes amĂ©ricaines, on a aussi dĂ©cidĂ© d’agir en France », explique-t-elle. Le moment est dĂ©terminant dans son engagement pour la cause des femmes, Ă  laquelle elle consacrera sa vie. Ce jour-lĂ , j’ai eu l’impression d’avoir accompli quelque chose. » L’annĂ©e suivante, elle s’engage pour le droit Ă  l’avortement en signant le manifeste des 343 », aux cĂŽtĂ©s de femmes dĂ©clarant publiquement avoir avortĂ© en pour Christine Delphy, de comprendre la source de son engagement fĂ©ministe. Ma sensibilitĂ© aux inĂ©galitĂ©s entre les hommes et les femmes m’est venue trĂšs naturellement », raconte-t-elle. AdmirĂ©e par ses parents, qui lui laissaient une grande libertĂ© d’expression, elle se souvient qu’enfant, Ă  table, son pĂšre lui avait lancĂ© ne sois pas fĂ©ministe » comme s’il lui avait dit ne mets pas tes doigts dans le nez ». Son parcours de militante de terrain a, lui, un point de dĂ©part prĂ©cis 1968, quand une chercheuse au CNRS lui propose de rejoindre l’association FĂ©minin, Masculin, Avenir. En mai 1968, nous avons organisĂ© une grande rĂ©union dans la Sorbonne occupĂ©e sur le thĂšme des femmes », relate Christine Delphy, prĂ©cisant C’était la premiĂšre fois que des femmes demandaient une salle Ă  la Sorbonne. »Les annĂ©es n’entament pas son engagement. En 1981, elle fonde, avec Simone de Beauvoir notamment, la revue Nouvelles questions fĂ©ministes. En 2004, elle s’engage contre la loi interdisant les signes religieux Ă  l’école, une atteinte, Ă  ses yeux, Ă  la libertĂ© des Ă©lĂšves musulmanes portant le voile. Un voile pourtant souvent combattu par les fĂ©ministes. MĂȘme dans le fĂ©minisme, il peut y avoir une forme de racisme », Christine Delphy, il n’y a pas une dĂ©finition du fĂ©minisme ». C’est un mouvement rĂ©flexif, qui met au jour le fait que les femmes sont opprimĂ©es », indique-t-elle. Constatant qu’en cette annĂ©e 2020 le fĂ©minisme remue l’ensemble de la France », elle voit d’un bon Ɠil que les femmes se battent contre les injures sexuelles qui les touchent ».ClĂ©mentine Autain, le 30 juin 2019. / DOMINIQUE FAGET/AFP ClĂ©mentine Autain, un combat viscĂ©ral Je suis devenue fĂ©ministe aprĂšs avoir Ă©tĂ© victime de viol Ă  l’ñge de 23 ans. Au dĂ©but, je ne voyais pas le lien avec l’égalitĂ© hommes-femmes. En discutant avec le Collectif fĂ©ministe contre le viol dans des groupes de parole, j’ai compris le lien fondamental entre la domination masculine et l’acte que j’avais subi », commence ClĂ©mentine Autain d’une voix de littĂ©rature, la dĂ©putĂ©e France insoumise Seine-Saint-Denis, 47 ans, commence alors Ă  lire des philosophes ou auteures fĂ©ministes Simone de Beauvoir, premiĂšre porte d’entrĂ©e thĂ©orique dans le fĂ©minisme »,mais aussi l’avocate GisĂšle Halimi, la sociologue Christine Delphy, les philosophes amĂ©ricaines Nancy Fraser et Judith Butler
 Je fais partie d’une gĂ©nĂ©ration qui pensait que la rĂ©volution fĂ©ministe Ă©tait un acquis, confie l’élue. C’est comme si j’avais ouvert les yeux avec la lecture ! J’ai fait mon DEA sur le MLF, j’ai Ă©tĂ© nourrie par le fĂ©minisme de cette pĂ©riode et je me reconnais dans cette filiation. »→ VIDEO. Les grandes figures du fĂ©minisme, du XVIIIe siĂšcle Ă  nos joursÀ son engagement politique, elle ajoute le militantisme en cocrĂ©ant Mix-CitĂ©, en 1997. L’association prĂŽne l’égalitĂ© des sexes et compte dans ses rangs aussi bien des femmes que des hommes. Avec elle, la pratique de montrer des mannequins vivants dans les vitrines des Galeries Lafayette prendra fin. Elle dĂ©fendra aussi une politique d’accueil de la petite enfance pour que les mĂšres puissent se consacrer davantage Ă  leur travail
 Sans jamais Ă©voquer son viol publiquement. Pendant des annĂ©es, je mentais sur la source de mon engagement. » Jusqu’au jour oĂč
 J’ai cessĂ© de me taire, reconnaĂźtre comme victime est une Ă©tape douloureuse mais profondĂ©ment libĂ©ratrice. On n’est plus seule, on s’inscrit dans une histoire sociale. » En 2012, elle tĂ©moigne dans un documentaire sur le viol puis lance le manifeste des 313, Je dĂ©clare avoir Ă©tĂ© violĂ©e ». De nombreuses personnalitĂ©s m’ont dit avoir subi un viol mais n’ont pas voulu parler. J’ai eu du mal Ă  les convaincre. Quand s’est dĂ©clenchĂ© MeToo, j’étais fascinĂ©e ! C’était ce qu’on avait essayĂ© de faire »,relate-t-elle, impressionnĂ©e une gĂ©nĂ©ration qui n’a peur de rien ».Dans l’hĂ©micycle, ClĂ©mentine Autain continue de dĂ©fendre l’égalitĂ© en droit comme en fait ». Le combat fĂ©ministe se joue sur trois niveaux tout aussi importants les uns que les autres, expose-t-elle, toujours combative. À l’échelle institutionnelle et politique, sur le terrain des idĂ©es et dans la rue ou les rĂ©seaux sociaux. En un siĂšcle, la rĂ©volution est considĂ©rable, mais on est encore loin de l’égalitĂ© rĂ©elle. »RaphaĂ«lle RĂ©my-Leleu, le 20 aoĂ»t 2020. / Christophe Morin/IP3 PRESS/MAXPPP RaphaĂ«lle RĂ©my-Leleu, la relĂšveRaphaĂ«lle RĂ©my-Leleu n’a pas trouvĂ© plus juste que les vers de la poĂ©tesse canadienne Rupi Kaur pour dire l’ampleur de la tĂąche Je suis debout, au-dessus des sacrifices d’un million de femmes avant moi, me disant, que puis-je faire pour rendre cette montagne plus haute, pour que les femmes aprĂšs moi, puissent voir plus loin. » À 28 ans, l’élue Europe Écologie-Les Verts – depuis juin dernier – se souvient avoir pris conscience de son fĂ©minisme en 2010. EngagĂ©e dans les syndicats Ă©tudiants, elle participe alors Ă  une rĂ©union sur le sexisme dans le milieu associatif. Je m’aperçois que je ne suis pas seule Ă  voir ces inĂ©galitĂ©s », confie-t-elle. La mĂȘme annĂ©e, elle adhĂšre Ă  l’association Osez le fĂ©minisme !, dont elle est la porte-parole depuis 2016. Une responsabilitĂ© qui lui a donnĂ© l’occasion d’affiner sa pensĂ©e fĂ©ministe ». Le fĂ©minisme me permet d’avoir des outils intellectuels, de politiser et de comprendre mes propres points de vue, ce avec quoi je ne suis pas d’accord et pourquoi », analyse-t-elle. Le fĂ©minisme constitue Ă  ses yeux un courant Ă  la fois intellectuel, politique, artistique et militant, qui vise l’égalitĂ© homme-femme ». Aussi, il n’y a selon elle qu’ un seul fĂ©minisme, complexe et objet de rĂ©flexions, et non pas autant de fĂ©minismes que de femmes ». Elle n’a pas eu de dĂ©clic ou d’épiphanie fĂ©ministe »et voit ses dĂ©buts rĂ©cents en politique comme une suite logique », qui va de pair avec ses engagements. La reprĂ©sentation des femmes et des fĂ©ministes en politique est essentielle, elle relĂšve d’une urgence dĂ©mocratique », avance-t-elle, avant d’exposer son objectif Ouvrir toutes les brĂšches pour que les femmes puissent ensuite ĂȘtre prĂ©sentes partout. » Saluant le courage des fĂ©ministes d’antan, elle souhaite avant tout leur dire merci » et ajoute Si ce n’est pas facile de mener des combats fĂ©ministes maintenant, cela devait ĂȘtre encore plus difficile auparavant. » Et d’encourager toute forme de militantisme car l’avenir doit ĂȘtre fait de combats, de victoires, de retours de bĂąton, mais surtout de sororitĂ© ».Lors de la journĂ©e internationale pour les droits des femmes, le 8 mars 2020 Ă  Lyon. / Nicolas Liponne / Hans Lucas Au sein du fĂ©minisme, les questions qui fĂąchentDe nombreux courants traversent le fĂ©minisme, lequel mĂ©rite plus que jamais le pluriel. Cacophonie des temps modernes ? Entre lutte pour l’émancipation ouvriĂšre et bataille pour le droit de vote, les fĂ©ministes de la fin du XIXe siĂšcle, dĂ©jĂ , ne visaient pas toutes les mĂȘmes prioritĂ©s
 Mais les dĂ©bats et les positions se sont multipliĂ©s avec les nouveaux sujets qui ont Ă©mergĂ© depuis genre, PMA, minoritĂ©s
 Les mouvements fĂ©ministes sont indissociables d’un contexte de sociĂ©tĂ©, estime l’historienne Bibia Pavard. Ils sont traversĂ©s par les mĂȘmes dĂ©bats qu’elle. »â–ș Blanches, Noires, musulmanes
 mĂȘme combat ?C’est une ligne de dĂ©marcation profonde entre fĂ©ministes. D’un cĂŽtĂ©, les universalistes », de Simone de Beauvoir Ă  Élisabeth Badinter, considĂšrent que les femmes partagent une mĂȘme condition corsetĂ©e par le patriarcat malgrĂ© leur infinie diversitĂ©. ConsĂ©quence logique, c’est au nom de toutes que chacune peut mener le combat pour l’égalitĂ© avec les hommes, l’indĂ©pendance financiĂšre, la laĂŻcité  Une position qui s’accorde avec la tradition rĂ©publicaine.→ À LIRE. Peut-on parler de privilĂšge blanc » ?D’un autre cĂŽtĂ©, certaines fĂ©ministes considĂšrent que l’universalime occulte un mĂ©canisme d’oppression dĂ©terminant l’ intersectionnalitĂ© », soit le cumul des discriminations. Les femmes noires peuvent subir non seulement le sexisme du fait qu’elles sont des femmes, mais aussi le racisme du fait qu’elles sont noires », explique la militante et journaliste Rokhaya Diallo. L’analyse vaut pour d’autres minoritĂ©s femmes musulmanes, handicapĂ©es, lesbiennes
 Il arrive souvent que les gynĂ©cologues demandent aux femmes musulmanes comment les traite leur mari car dans les stĂ©rĂ©otypes, elles sont forcĂ©ment soumises et victimes », explique ainsi Lisandra Lardy, juriste au sein de Lallab, qui dĂ©fend les droits des femmes situation si singuliĂšre que, pour certaines fĂ©ministes intersectionnelles, les intĂ©ressĂ©es sont les mieux Ă  mĂȘme, sinon les seules, capables de dĂ©fendre leur cause. Les femmes noires vivent des expĂ©riences qui ne viendraient mĂȘme pas Ă  l’idĂ©e des femmes blanches, qui elles-mĂȘmes peuvent faire preuve de racisme », explique Rokhaya Diallo. Des convictions afrofĂ©ministes » affirmĂ©es dĂšs les annĂ©es 1970 par l’AmĂ©ricaine Angela Davis, militante des Black nier ces discriminations, des universalistes dĂ©plorent un morcellement du combat. Faire des catĂ©gories rĂ©assigne les femmes Ă  une identitĂ© rĂ©elle ou supposĂ©e, ce qui n’est pas Ă©mancipateur », estime Julie Muret, Ă©lue Europe Écologie-Les Verts Ă  la mairie de Malakoff. Fondatrice du collectif NousToutes, Caroline De Haas tente quant Ă  elle une position intermĂ©diaire. Comment ĂȘtre universaliste sans occulter le fait qu’en fonction de notre couleur de peau, notre origine, les expĂ©riences sont diffĂ©rentes ? On ne peut nier que la plupart de celles qui font le mĂ©nage et gardent les enfants sont racisĂ©es. Il faut prendre du temps pour unifier et du temps pour rendre visible. »â–ș Le voile, carcan ou libertĂ© ?VoilĂ  une question brĂ»lante, qui oppose bien souvent universalistes et intersectionnelles. Pour les premiĂšres, le voile islamique ne peut Ă  aucune condition rimer avec Ă©mancipation. C’est un signe d’infĂ©riorisation et de dĂ©lĂ©gitimation des femmes dans l’espace public, avance Julie Muret. Cette pratique renvoie encore une fois Ă  "la femme tentatrice", hĂ©ritĂ©e des religions monothĂ©istes, qui doit cacher son corps pour ne pas attiser le dĂ©sir de l’homme. Mais dire ça c’est immĂ©diatement ĂȘtre taxĂ©e de raciste ! »→ À LIRE. Ce que rĂ©vĂšlent les polĂ©miques sur le voileÀ l’inverse, pour les fĂ©ministes musulmanes portant le voile, celui-ci n’opprime en rien. Elles le voient comme un signe de soumission Ă  Dieu, et non aux hommes ou au patriarcat », explique Lisandra Lardy, de l’association Lallab. Dans cette perspective, le voile revient Ă  un symbole de libertĂ© religieuse. C’est aussi, pour elles, le respect d’une convention sociale rĂ©pandue dans les pays arabes, oĂč montrer ses cheveux est impudique, ajoute la militante. Dans la pĂ©ninsule arabique, les hommes se couvrent bien la tĂȘte. » Certaines fĂ©ministes intersectionnelles envisagent quant Ă  elles le voile comme un sujet rĂ©servĂ© aux intĂ©ressĂ©es, toute parole en leur nom risquant de reproduire un systĂšme de domination. Les universalistes infantilisent les femmes musulmanes en leur expliquant qu’elles ne doivent pas porter le voile, rĂ©sume la militante Rokhaya Diallo. Mais que peuvent-elles en savoir ? Le dĂ©bat doit avoir lieu entre femmes musulmanes. »â–ș Le genre, une menace pour le fĂ©minisme ?Le genre occupe une place grandissante dans les discussions entre fĂ©ministes. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000, il y a une rĂ©flexion et des mobilisations pour dĂ©passer la binaritĂ© de genre, explique Bibia Pavard. Des jeunes filles remettent en question les assignations identitaires liĂ©es au sexe. » Un courant nĂ© aux États-Unis avec la philosophe Judith Butler, pour qui aucune identitĂ© n’est dĂ©finie a priori », et le genre 
 se rĂ©alise Ă  travers les normes et les injonctions quotidiennes », comme le rappellent les auteures de Ne nous libĂ©rez pas, on s’en nombre croissant de femmes transgenres prennent part aux combats fĂ©ministes. Je m’investis dans les luttes fĂ©ministes, en manifestant par exemple, car je subis la misogynie comme n’importe quelle personne perçue comme femme dans la sociĂ©tĂ© », explique Beverly Ruby, 20 ans, qui se dĂ©finit comme femme trans, queer, travailleuse du sexe » le terme queer » dĂ©signe les personnes dont l’orientation ou l’identitĂ© sexuelles ne sont pas dĂ©terminĂ©es, durablement ou non.Cela Ă©tant, certaines fĂ©ministes dites radicales » considĂšrent qu’il ne suffit pas de se dire femme pour l’ĂȘtre et que, pour cette raison, les femmes transgenres ne sont pas lĂ©gitimes Ă  se battre dans leurs rangs. Elles redoutent de voir le mot femme dĂ©corrĂ©lĂ© de toute rĂ©alitĂ© biologique, sociale, Ă©conomique et, partant, leurs combats s’éroder – pour l’égalitĂ© des sexes, la prĂ©sence accrue des femmes dans les instances dirigeantes
L’auteure de Harry Potter a Ă©tĂ© ainsi accusĂ©e de transphobie, aprĂšs avoir dĂ©clenchĂ©, au printemps, une controverse enflammĂ©e. RĂ©agissant Ă  un article Ă©voquant des personnes qui ont leurs rĂšgles », J. K. Rowling avait ironisĂ© Je suis sĂ»re qu’on devait avoir un mot pour ces gens.... Fammes ? Fommes ? Fimmes ? » Des internautes, jugeant ses propos transphobes, lui avaient ensuite rappelĂ© que les rĂšgles ne sont pas le lot commun des femmes, pouvant concerner des hommes transgenres et, Ă  l’inverse Ă©pargner » des femmes transgenres.â–ș L’écriture inclusive, dĂ©tail ou prioritĂ© ?Le patriarcat subsiste jusque dans les recoins de la langue et il faut l’y dĂ©nicher. Sans quoi, stĂ©rĂ©otypes et assignations sexistes pourront se perpĂ©tuer, argumentent les fĂ©ministes partisans de l’écriture inclusive. Quitte Ă  s’entendre dire que le combat, qui prĂ©conise par exemple l’usage d’un point mĂ©dian » comme dans cheres lecteurrices » est anecdotique. Oui, l’écriture inclusive, c’est moins vital que de faire condamner les violences faites aux femmes, reconnaĂźt la journaliste Myriam Levain, cofondatrice du site d’information Cheek Magazine. Mais tout est liĂ©. Dans les deux cas, il s’agit de rendre visible une catĂ©gorie de la population. » En d’autres mots, l’égalitĂ© dans la langue et l’égalitĂ© rĂ©elle se nourrissent
Tout en se revendiquant fĂ©ministes, d’autres ne dĂ©cĂšlent pas la dimension sexiste d’une rĂšgle comme le masculin l’emporte sur le fĂ©minin ». Un point de vue fondĂ© sur une conception de la langue comme un outil neutre, fonctionnel, permettant avant tout de communiquer. Et qui, souvent, oppose Ă  la dĂ©fense de l’écriture inclusive des prioritĂ©s plus concrĂštes. Il n’exclut pas, toutefois, la dĂ©fense d’une fĂ©minisation des noms de mĂ©tier ou de fonction.â–ș La prostitution, oppression ou libertĂ© ?Quand ils en viennent au terrain de la prostitution, les Ă©changes entre fĂ©ministes gagnent en virulence. Certaines la considĂšrent comme une oppression archaĂŻque et, de ce fait, perçoivent celles qui la pratiquent comme des victimes. À leurs yeux, elle relĂšve d’une marchandisation du corps des femmes qui ne peut rĂ©sulter d’un choix, mais s’enracine dans des inĂ©galitĂ©s socio-Ă©conomiques. Elle perpĂ©tue Ă©galement un systĂšme d’exploitation qui enrichit les proxĂ©nĂštes au dĂ©triment des prostituĂ©es, tout en mettant celles-ci en danger. ConsĂ©quence la prostitution doit disparaĂźtre. Une position abolitionniste » notamment exprimĂ©e par l’association Osez le fĂ©minisme !, ou encore par l’ancienne ministre du droit des femmes Najat Vallaud-Belkacem et la philosophe Sylviane un autre courant, la prostitution peut rĂ©sulter d’une dĂ©cision, et la combattre revient donc Ă  bafouer une libertĂ©. Être fĂ©ministe et abolitionniste est contradictoire, estime Beverly Ruby, membre du Syndicat du travail sexuel Strass. D’un cĂŽtĂ©, c’est se battre pour que les femmes disposent de leurs corps et soient libres de leur choix, de l’autre, c’est reproduire des schĂ©mas masculinistes de contrĂŽle des corps. »Les oppositions virent parfois Ă  la violence. Lors de manifestations, il est arrivĂ© que des abolitionnistes s’en prennent Ă  nous physiquement », tĂ©moigne Beverly Ruby. MĂȘme Ă©cho en face Je suis dĂ©jĂ  allĂ©e manifester la peur au ventre en raison de mes positions abolitionnistes », confie Julie Muret, Ă©lue Ă  la mairie de Malakoff.â–ș Les femmes, meilleures que les hommes dans certains domaines ?Le dĂ©bat a animĂ© les mouvements fĂ©ministes dĂšs la premiĂšre vague », dans les annĂ©es 1970. Pour un courant jadis incarnĂ© par Antoinette Fouque, l’une des fondatrices du MLF morte en 2014, il existe une identitĂ© fĂ©minine positive, que l’émancipation doit permettre d’affirmer. Cette conviction l’a conduite Ă  crĂ©er, en 1973, la maison d’édition Des femmes, qui publie surtout des auteures – mais aussi quelques auteurs, historiens notamment.→ À LIRE AUSSI. RĂ©concilier fĂ©minisme et christianismeL’idĂ©e d’une singularitĂ© dĂ©passe la crĂ©ation artistique. Les femmes auraient aussi une façon propre de gouverner. Face Ă  une crise, les femmes essaient de s’entendre, indique Christine Villeneuve, codirectrice des Ă©ditions Des femmes–Antoinette Fouque. Ces derniers mois, le trio Ursula von der Leyen–Christine Lagarde–Angela Merkel a d’ailleurs fait avancer l’Europe dans le bon sens en faisant sauter une idĂ©ologie prĂ©gnante de dĂ©fiance Ă  l’égard de la dette. » Ici, les donnĂ©es biologiques l’emportent sur les constructions sociales. Pour certaines de ces fĂ©ministes diffĂ©rentialistes », cette singularitĂ© tient en effet Ă  la disposition des femmes Ă  la maternitĂ©, qui les rendrait plus enclines Ă  l’empathie, au soin
 Ces derniĂšres annĂ©es, leur courant vit un renouveau sous l’effet d’un retour du naturel », qui entend briser le tabou autour des rĂšgles, refuse la contraception hormonale, valorise l’allaitement... Ce courant rencontre notamment un certain Ă©cho auprĂšs des jeunes Ă©cologistes et des jeunes catholiques. Une approche aux antipodes de l’aphorisme de Simone de Beauvoir, on ne naĂźt pas femme, on le devient ». Et qui, pour ses dĂ©tracteurs, assigne les femmes Ă  des rĂŽles instaurĂ©s par le patriarcat. Camille Froidevaux-Metterie, Seins, en quĂȘte d’une libĂ©ration, Anamosa, mars 2020, 224 p., 20 €.GeneviĂšve Fraisse, FĂ©minisme et philosophie, Folio Essais, janvier 2020, 368 p., 8 €.
LesHorue Tiny (test) , Starboard Foil 122 (test) et JP Hydrofoil 120 (test), Fanatic StingRay et Exocet Freefoil 112 et 132 sont des flotteurs plus standards et plus adaptés au commun des mortels. La tiny est un flotteur conçu il y a déjà 3 ans. C'est la plus pincée à l'arriÚre et la plus légÚre.
Paroles de la chanson Partons, La Mer Est Belle par Chants De Marins Amis partons sans bruit, la pĂȘche sera bonne La lune qui rayonne Ă©clairera la nuit Il faut qu'avant l'aurore nous soyons de retour Pour sommeiller encore, avant qu'il soit grand jour. Partons la mer est belle, embarquons nous pĂȘcheurs Guidons notre nacelle, ramons avec ardeur Au mĂąt hissons les voiles, le ciel est pur et beau Je vois briller l'Ă©toile qui guide les matelots. Ainsi chantait mon pĂšre lorsqu'il quitta le port Il ne s'attendait guĂšre Ă  y trouver la mort Par les vents, par l'orage, il fut surpris soudain Et d'un cruel naufrage il subit le destin. Partons la mer est belle, embarquons nous pĂȘcheurs Guidons notre nacelle, ramons avec ardeur Au mĂąt hissons les voiles, le ciel est pur et beau Je vois briller l'Ă©toile qui guide les matelots. Je n'ai plus que ma mĂšre qui ne possĂšde rien Elle est dans la misĂšre, je suis son seul soutien Ramons, ramons bien vite, je l'aperçois lĂ -bas Je la vois qui m'invite en me tendant les bras. Partons la mer est belle, embarquons nous pĂȘcheurs Guidons notre nacelle, ramons avec ardeur Au mĂąt hissons les voiles, le ciel est pur et beau Je vois briller l'Ă©toile qui guide les matelots.
Allons-y les enfants, tout le monde en voiture, on part aux sports divers ! — Mais papa, on est en Ă©tĂ© ! — Justement, en Ă©tĂ© on peut faire plus de sports qu'en hiver, c'est pour ça que les sports sont divers en Ă©tĂ© ! — P'pa, si tu conduis, divers c'est beaucoup ! — Ne commence pas avec tes jeux de mots, Jeff ! ConjuguĂ© Ă  la 2e personne du singulier, le verbe aller » se prononce de la mĂȘme façon Ă  l’indicatif prĂ©sent et Ă  l’impĂ©ratif prĂ©sent. Comment s’étonner, dĂšs lors, qu’on trouve Ă©crit vas t’excuser » pour va t’excuser » ? À l’impĂ©ratif, va » ne prend un s » que dans vas-y ». Il faut donc s’assurer que le verbe est Ă  l’impĂ©ratif, mode qui se reconnaĂźt au fait que le sujet n’est pas exprimĂ© par consĂ©quent, s’il n’y a de tu » ni devant ni derriĂšre le verbe, on Ă©crit va » Ne va pas t’imaginer que ce sera facile. Va chez le mĂ©decin dĂšs que possible. mais Tu vas bien, me semble-t-il. Comment vas-tu ? DĂ©couvrez Ă©galement notre rĂšgle d’orthographe mange ou manges. Pour ne plus commettre cette faute et beaucoup d’autres testez gratuitement nos modules d’entraĂźnement sur plus de 7 millions d’utilisateurs ! Avis de l’expert – Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes S’il n’y a de tu » ni devant ni derriĂšre le verbe, on Ă©crit va », prĂ©cise la rĂšgle ci-dessus. À condition, il
 va sans dire, que l’on se trouve dans une seule et mĂȘme partie de phrase ! Une simple virgule viendrait changer la donne et ne nous interdirait pas d’écrire, bien entendu Va, tu verras bien ce qu’il en est ! » Exercices cherchez les erreurs Vas lui parler avant que la situation ne s’envenime. Tu vas bien depuis cet accident ? Ne va pas croire ce qu’on raconte sur moi. Va aux archives chercher le rapport d’activitĂ© de 1992. Ne vas pas frapper Ă  la porte du directeur s’il est en rendez-vous. Vas porter les Ă©chantillons au laboratoire. Vas leur proposer de dĂ©jeuner avec toi. Quand les invitĂ©s arriveront, vas dans ta chambre. Pour te changer les idĂ©es, va au cinĂ©ma. Ne vas pas croire que le combat est terminĂ© ce n’est que le dĂ©but ! Je ne suis pas disponible, vas-y seul. Comment vas-tu ? RĂ©ponses Faux. Il faut Ă©crire Va lui parler avant que la situation ne s’envenime. Y a-t-il un tu » devant ou derriĂšre vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impĂ©ratif, et on Ă©crit va ». Phrase correcte. Phrase correcte. Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Ne va pas frapper Ă  la porte du directeur s’il est en rendez-vous. Y a-t-il un tu » devant ou derriĂšre vas » ? Non. Il ne s’agit donc pas de l’indicatif prĂ©sent tu vas », mais de l’impĂ©ratif on Ă©crit va ». Faux. Il faut Ă©crire Va porter les Ă©chantillons au laboratoire. Y a-t-il un tu » devant ou derriĂšre vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impĂ©ratif, et on Ă©crit va ». Faux. Il faut Ă©crire Va leur proposer de dĂ©jeuner avec toi. Y a-t-il un tu » devant ou derriĂšre vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impĂ©ratif, et on Ă©crit va ». Faux. Il faut Ă©crire Quand les invitĂ©s arriveront, va dans ta chambre. Y a-t-il un tu » devant ou derriĂšre vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impĂ©ratif, et on Ă©crit va ». Phrase correcte. Faux. Il faut Ă©crire Ne va pas croire que le combat est terminĂ© ce n’est que le dĂ©but ! Y a-t-il un tu » devant ou derriĂšre vas » ? Non. Il s’agit donc de l’impĂ©ratif, et on Ă©crit va ». Phrase correcte. Phrase correcte. Besoin de vous remettre Ă  niveau en orthographe ?Testez gratuitement nos modules d’entraĂźnement sur plus de 7 millions d’utilisateurs ! Auteurs Projet Voltaire Bruno Dewaele, champion du monde d’orthographe, professeur agrĂ©gĂ© de lettres modernes AgnĂšs Colomb, auteur-adaptateur, correctrice professionnellePascal Hostachy, cofondateur du Projet Voltaire et du Certificat Voltaire Lescrocodiles Ah ! Mon beau chĂąteau Ah ! Vous dirai-je Maman Ainsi font, font, font AlĂ© prend son ombrelle Allez on part, on mets les voiles Allongeons la jambe Alouette Alphabet Am stram gram Ani Couni Arlequin Arlequin dans sa boutique Arlequin marie sa fille Atchoum ! Au clair de la lune Au clair de la lune, trois petits lapins
Ajouter Ă  la liste des vƓux Ajouter au comparatif Ajouter une photo 45 photos Ajouter une photo Ajouter votre avis La cuisine française est bien prĂ©parĂ©e Ă  ce restaurant. Allez dĂ©guster un misir cuit Ă  la perfection dans Les Voiles du Grand Large si vous n'ĂȘtes pas loin. Un parfait dĂ©licieux est le plat le plus savoureux. On vous offrira un vin bon. Ce lieu propose un cafĂ© bon parmi ses boissons. Un personnel gracieux attend les clients tout au long de l'annĂ©e. Vous apprĂ©cierez un dĂ©cor moderne et une ambiance spectaculaire Ă  cet endroit. Mais les clients ont classĂ© ce restaurant en dessous de la moyenne sur Google. Évaluation complĂšteMasquer Avis d'utilisateurs sur les plats et les services Voir toutMoins Evaluations des Les Voiles du Grand Large Avis des visiteurs des Les Voiles du Grand Large / 327 Française, Fruits de mer FermĂ©Ouvre Ă  1900 €€€€ Fourchette de prix par personne 15 €-31 € Adresse 81 Rue Victor Hugo, Meyzieu, Auvergne-RhĂŽne-Alpes, France ParticularitĂ©s Terrasse extĂ©rieure Cartes de crĂ©dit acceptĂ©es À emporter RĂ©servation AccĂšs personnes handicapĂ©es Wifi Terrain de stationnement TV Heures d'ouverture LundiLun 0700-15001900-0300 MardiMar 0700-15001900-0300 MercrediMer 0700-15001900-0300 JeudiJeu 0700-15001900-0300 VendrediVen 0700-15001900-0300 SamediSam 0700-15001900-0300 DimancheDim 0900-1500 Vous aimerez aussi Mis Ă  jour le juil. 26, 2022
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